"Ce n'est pas pour rester dans le ciboire d'or que Jésus descend chaque jour du ciel, mais afin de trouver un autre ciel, le ciel de notre âme où il prend ses délices".
"Ma première Communion me restera toujours comme un souvenir sans nuages. Il me semble que je ne pouvais être mieux disposée...
Ah! qu'il fut doux le premier baiser de Jésus à mon âme! Ce fut un baiser d'amour! Je me sentais aimée et je disais aussi: "Je vous aime, je me donne à vous pour toujours!" Jésus ne me fit aucune demande, il ne réclama aucun sacrifice. Depuis longtemps déjà, Lui et la petite Thérèse s'étaient regardés et compris... Ce jour-là, notre rencontre ne pouvait plus s'appeler un simple regard, mais une fusion. Nous n'étions plus deux! Thérès avait disparu comme la goutte d'eau qui se perd au sein de l'océan; Jésus restait seul; il était le Maître, le Roi! Thérès ne lui avait-elle pas donné sa liberté? Cette liberté lui faisait peur; elle se sentait si faible, si fragile, que pour jamais elle voulait s'unir à la Force divine.
Et voici que sa joie devint si grande, si profonde, qu'elle ne put la contenir. Bientôt des larmes délicieuses l'inondèrent, au grand étonnement de ses compagnes qui plus tard se disaient l'une à l'autre: "Pourquoi donc a-t-elle pleuré?..." Elles ne comprenaient pas que toute la joie du Ciel venant dans un coeur, ce coeur exilé, faible et mortel, ne peut la supporter sans répandre des larmes."
Ainsi parlait Sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus en évoquant l'ineffable souvenir du beau jour de sa première Communion.
Ce jour, elle l'avait désiré pendant de longues années, avec une ferveur angélique. Toute petite elle supplia naïvement sa soeur aînée, une veille de Noël, de l'emmener à la Messe de minuit, voulant profiter des ténèbres pour aller à la Sainte-Table voler le petit Jésus. "Je me glisserai à côté de toi, disait-elle, on ne me verra pas... Est-ce que je puis faire cela?" "Non! répondit sa soeur... et la petite Thérèse soupira...
A l'âge de dix ans, elle rencontra un jour, dans la rue, Mgr l'évêque de Bayeux, et, si sa soeur ne l'avait pas retenue, elle se serait élancée pour demander la permission de faire sa première Communion cette année-là, au lieu d'attendre à l'année suivante.
Enfin ce petit ange eut un désir si ardent de Jésus-Eucharistie que, depuis son départ de cette terre, il s'est plu à secourir d'une façon toute spéciale les enfants exposés, par la maladie, à voir retarder leur première Communion. Plusieurs petites filles, dont deux étaient atteintes de méningite et condamnées par la science à une mort certaine, dans un très cour délai, ont été soudainement guéries après que l'on eût prié pour elles Sainte Thérèse, et elles ont pu faire leur première Communion avec leurs petites compagnes.
La guérison d'une de ces enfants privilégiées mérite d'être racontée.
Le 2 janver 1910, Marie X.... âgée de onze ans, fut prise de fièvre et bientôt une coxalgie se déclara. Le traitement médical n'agissant point, la directrice de l'école engagea la fillette à prier Soeur Thérèse de l'Enfant-Jésus. "Mais, raconte-t-elle, la "petite Fleur" semblait sourde à nos supplications. Trois semaines avant la première communion à laquelle elle devait prendre part, l'enfant allait au plus mal. Tout espoir de guérison était perdu.
Or, dans la nuit du 30 au 31 mars, Marie ouvrant les yeux, vit, selon son expression, une jolie petite figure qui lui souriait. Elle fut légèrement effrayée et fit un signe de croix. L'apparition sourit davantage, sembla se rapprocher d'elle et lui dit: "Tu marcheras dans peu de temps... aujourd'hui même!" Puis elle resta quelques instants, toujours souriante, à contempler sa petite protégée tout à fait rassurée, et disparut...
Le matin, l'heureuse voyante dit à ses parents: "Je vais marcher aujourd'hui; j'ai vu cette nuit ma "petite Fleur" qui me l'a dit. " Elle n'avait jamais vu de photographie de Soeur Thérèse, mais son coeur lui disait que cette angélique vision ne pouvait être que la petite sainte invoquée par elle avec tant de confiance.
Vers trois heures de l'après-midi, une voix suave et douce, qu'elle reconnait bien, se fait entendre à son oreille: "Marche", dit-elle. La malade se lève aussitôt et court se jeter dans les bras de sa mère, qui ne peut croire à tant de bonheur...
Il y avait trois mois que l'enfant ne marchait plus!
Quelques jours plus tard, l'heureuse privilégiée vint nous voir et nous lui mîmes dans les mains l' Histoire d'une âme. Lorsque'elle fut en face de la première gravure l'enfant s'écria: "C'est bien elle que j'ai vue, je la reconnais!"
A partir du 31 mars, notre petite élève marcha très bien. Elle a eu le grand bonheur de faire sa première communion et d'être confirmée avec ses compagnes.
O Dieu, qui avez embrasé de votre Esprit d'Amour l'âme de Sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus, accordez-nous de vous aimer, nous aussi, et de vous faire beaucoup aimer.
Permis d'imprimer. +Thomas, év. de Bayeux et Lisieux.
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