dimanche, octobre 22, 2006
Sainte Germaine de Pibrac
Un jour de décembre 1644, en ouvrant dans l'église la tombe de la famille Cousin, pour y enterrer une parente, on découvrit le corps d'une jeune fille parfaitement conservé.
Son cou était marqué de cicatrices et sa main droite déformée.
Quelques habitants reconnurent en cette jeune-fille Germaine Cousin, morte quelques quarante ans plus tôt. Son père s'appelait Laurent Cousin. Venu s'établir à Pibrac au milieu du XVIe siècle, il y fut maire en 1573-74. Germaine est née en 1579.
Devenue très vite orpheline de mère et son père s'étant remarié, elle est rejetée par sa marâtre, qui la considère comme sa servante. Maltraitée, on ne lui réservait pour dormir que la soupente de l'escalier de l'étable.
Germaine gardait les moutons en bordure de la forêt de Bouconne; elle aimait participer à la messe matinale, était bonne pour les pauvres et savait parler de Dieu aux enfants des métairies voisines.
Malgré les trois faits merveilleux que la tradition rapporte (miracle des fleurs, de la quenouille et du Courbet) sa sainteté resta cachée.
Faible, mal aimée, mais bonne et rayonnante de l'amour de Dieu, elle mourut à un peu plus de vingt ans, en l'an 1601.
Depuis trois siècles, le Seigneur n'a cessé d'accorder sa grâce à ceux qui invoquent la petite bergère de Pibrac.
L'Eglise a béatifié Germaine Cousin en 1854 et l'a déclarée sainte en 1867 reconnaissant qu'elle a su aimer Dieu et ceux qui vivaient auprès d'elle jusqu'à l'héroïsme. Orpheline, malade, pauvre, maltraitée par ses proches, elle est la sainte de tous ceux qui souffrent et que la vie malmène d'une manière ou d'une autre.
Pibrac est situé à 15 km à l'ouest de Toulouse.
Depuis la découverte du corps de sainte Germaine, les pèlerins n'ont cessé de monter vers Pibrac. Depuis sa canonisation, son rayonnement s'étend au monde entier.
Pour le Sud-Ouest de la France, Pibrac est un des hauts-lieux de prière. Une Basilique construite en l'honneur de la sainte acceuille les pèlerins.
Pibrac, c'est d'abord le pèlerinage des pauves, des petits, des gens de condition modeste; de tous ceux qui de la ville ou de la campagne, se reconnaissent en Germaine, et viennent retrouver en elle l'exemple et l'aide d'une sainte tout simplement.
"Nous l'aimons parce qu'elle mit de grandes intentions à faire de petites choses." (Cardinal Saliège)
15 Juin - Grande fête annuelle de Sainte Germaine
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire